Le Principe du Gras sur Maigre à l'Huile

Pour pouvoir travailler à l’huile, le peintre doit acquérir, comprendre et expérimenter le principe du gras sur maigre. C’est un phénomène purement physique et chimique. La connaissance de cette règle est très importante sinon le tableau aura un problème de longévité. Il fait d’ailleurs défaut dans de nombreuses toiles même celles exposées dans les musées. Si le principe du gras sur maigre n’est pas respecté, la peinture du dessus va se solidifier au contact de l’air et le dessous restera mou. Il est donc normal que les craquelures fassent leur apparition par la suite.


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Le principe du gras sur maigre en pratique

Pour peindre à l’huile, il faut respecter cette règle. Les produits sont gras ou maigres par rapport à d’autres. Plus il y aura de l’huile et de la résine, plus la peinture va s’enrichir. Et même en rajoutant de la térébenthine, le produit ne va pas maigrir puisque le solvant va s’évaporer mais le gras reste. Pour faire les différentes couches, il faut augmenter petit à petit la quantité d’huile suivant le médium utilisé. Il faut attendre que la peinture soit sèche, même si c’est seulement en surface, entre deux couches sinon ça va se mélanger. La technique du gras sur maigre permet de travailler rapidement.

La peinture à l’huile est en général constituée de trois couches. La première couche est juste une ébauche. C’est une technique plutôt facile car on n’entre pas dans les détails. Le corps est la deuxième couche. C’est dans cette phase que les couleurs sont mises sur le sujet. La troisième étape est le glacis. Ces trois couches vont se superposer au final. Pour le choix des couleurs, il faut toujours utiliser des pigments dans les mêmes tonalités.

Les composants des trois couches de peinture

Il faut démarrer avec une ébauche. La couleur est bien diluée avec de la térébenthine. C’est une couche maigre car le solvant va s’évaporer et seule la petite quantité d’huile contenue dans le pigment va rester. Elle constitue la fondation du sujet. Zone par zone, les ombres et les lumières font leur apparition.

Pendant la deuxième couche, il faut appliquer les couleurs. Chaque peintre peut créer ses proportions à condition de respecter la règle du gras sur maigre. Pour le corps, la quantité de térébenthine est diminuée et celle du médium augmentée. La peinture est par conséquent plus grasse. Lorsqu’il n’y a qu’une couche intermédiaire, il est possible de mettre tout de suite du médium à peindre pur. Il ne faut pas hésiter à faire un mélange de pigments pour avoir un peu de nuances.

Le glacis, une étape très importante dans la peinture à l’huile, constitue la troisième couche. Il va rehausser les tons, accentuer les lumières et approfondir les ombres. Pour créer des profondeurs, il faut utiliser des teintes légèrement différentes. Comme c’est la dernière couche, il faut que la peinture soit très grasse. Le médium pour glacis est parfait pour cela. Il va enrichir le pigment et le rendre plus transparent et brillant. Grâce à la résine qu’il contient, il va se conserver plus longtemps.

Ces exercices permettent de voir la matérialisation du travail et surtout l’intérêt du principe du gras sur maigre. C’est une règle académique à respecter pour la peinture à l’huile sinon la qualité ne sera pas au rendez-vous.

Matériel utilisé dans cette vidéo :

- Pinceaux de différents types
- Essence de térébenthine
- Peinture à l'huile couleurs au choix
- Médium à peindre
- Médium spécial glacis

Discipline Huile
Difficulté Initiation
Genre Les Bases Techniques
Durée de la Vidéo 10mn40

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