Ebauche de manière traditionnelle à l'huile

Amandine, dans la peinture à l’huile, il y a plein de manière de travailler différemment. Et là tu vas nous montrer la manière académique traditionnelle.

C’est vraiment académique dans le sens où la peinture à l’huile va être exécutée avec différentes couches, différentes étapes qui peuvent prendre un certain temps même plusieurs semaines, plusieurs mois selon l’épaisseur ou selon les produits utilisés.


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---------- Introduction

Amandine, dans la peinture à l’huile, il y a plein de manière de travailler différemment. Et là tu vas nous montrer la manière académique traditionnelle.

C’est vraiment académique dans le sens où la peinture à l’huile va être exécutée avec différentes couches, différentes étapes qui peuvent prendre un certain temps même plusieurs semaines, plusieurs mois selon l’épaisseur ou selon les produits utilisés.

Donc là ce qu’on va voir, c’est ce qu’on appelle l’ébauche c’est-à-dire qu’une fois le dessin sera fait, là on va appliquer une première couche, un jus en fait de couleurs qui va nous aider à piquer les couches successives. Donc ça va permettre juste de poser un peu les teintes et d’avoir une première construction. Mais il faut que ça soit léger pour que la lumière puisse passer à travers. C’est toutes ces couches-là qui vont donner la profondeur propre à la peinture à l’huile.

D’accord. On y va pour cette première étape.

---------- Démonstration

Nous allons voir comment appliquer l’ébauche sur une œuvre que l’on vient de commencer c’est-à-dire la première étape. Là en peinture à l’huile, on peint soit en une seule séance à la prima, soit de manière traditionnelle c’est-à-dire en plusieurs couches.

Pour ça, il y a d’abord l’ébauche. C’est juste l’application du premier, de ce qu’on appelle un jus c’est-à-dire des couleurs diluées qui permettent de mettre en place les teintes, les lumières. Et ensuite, une fois que c’est sec ou pas d’ailleurs, on peut aussi travailler dans le frais mais on va superposer une couche qui va être le corps de la peinture et ensuite viendront les glacis.

Là ici, nous allons voir donc la mise en place de l’ébauche, cette première étape. Donc pour ça, on a un assortiment de couleurs qui est propre à notre sujet : de l’ocre jaune, du rouge de cadmium, de la terre d’ombre naturelle, du noir d’ivoire, de la terre de sienne brulée, du blanc, du jaune de cadmium foncé et un peu de bleu de cobalt.

On va voir qu’on n’aura peut-être pas besoin de toutes celles-ci. En tout cas, c’est les couleurs qu’il va falloir pour réaliser entièrement la peinture, en tout cas ce sujet-là. Mais là pour l’ébauche, comme ça va être de simples jus, on ne va pas faire de détails. On va juste appliquer les zones de couleurs. On va avoir besoin seulement de quelques-unes.

Donc ce qu’il faut comprendre, c’est avant tout un travail d’observation c’est-à-dire qu’il faut déjà anticiper la construction. Par exemple si on prend ici ce citron, l’ébauche va consister à représenter en tout cas le jaune, ce côté chaleureux de ce citron. Et les glacis sont les glacis qui viendront, qui seront superposés et qui représenteront le vert qu’on voit ici ainsi que les fortes ombres.

L’ébauche consiste à juste mettre en place le principal de la composition par les ombres et la lumière mais sans représenter les détails. C’est avant tout une anticipation. Il faut essayer de visualiser en tout cas, de se représenter les différentes étapes successives de la construction de ce tableau.

Par exemple ici, pour le fond c’est pareil. On ne va pas représenter tous les détails comme ça aurait été le cas pour la technique alla prima c’est-à-dire en un seul jet. Là, on va d’abord mettre tout le jaune, cette teinte ocre pale. Voilà, le fond pareil. On va vraiment mettre pour le moment juste un jus.

Donc pour ça aussi, un assortiment de pinceaux notamment des brosses parce que là on va avoir besoin de touches larges, de l’essence de térébenthine et un peu le médium à peindre. L’essence de térébenthine permet de diluer, d’amaigrir un peu les couleurs. Ça va permettre de fluidifier, de pouvoir étaler plus facilement donc c’est un diluant. Et enfin le médium à peindre qui va permettre justement de fluidifier tout en gardant le côté brillant et surtout la richesse de cette peinture à l’huile c’est-à-dire son côté gras et c’est ça qui va être intéressant. Si c’est juste l’essence, c’est beaucoup trop amaigrissant pour la peinture et ça peut la rendre cassante.

Donc on y va.

Le but en tout cas, la manière de procéder est de peindre ce qu’on appelle un jus c’est-à-dire en couleur très diluée. Et c’est ce qui servira à donner de la profondeur à votre œuvre uniquement dans la méthode des glacis parce qu’en superposant les couches de peinture, la lumière traverse toutes ces couches pour réfléchir sur le blanc du support et c’est ce qui donne toutes la profondeur à la peinture à l’huile.

Donc cette première couche est importante. Inutile de s’attarder sur les détails. Ce qu’il faut, c’est vraiment appliquer les teintes telles qu’elles sont on va dire principalement. Par exemple le citron ici, il est orangé. Nous, ce qu’on va représenter c’est le jaune parce que justement la lumière va pénétrer à travers toutes ces couches-là. Et le fait que le fond soit jaune, c’est ça qui va lui donner une luminosité.

C’est important de comprendre une œuvre d’un point de vue technique et surtout d’essayer de comprendre le fonctionnement des différentes couches. Le résultat parait très sommaire et très simpliste mais vous verrez que ça a toute son importance uniquement dans cette méthode des glacis. C’est indispensable.

Les couleurs sont mises en place, les couleurs principales. C’est vraiment la réalisation d’une ébauche c’est-à-dire que ça permet de mettre en place la matière à travailler par la suite. C’est pour ça que c’est important d’anticiper le travail.

Là par exemple, on sait qu’on va pouvoir rajouter des couches superposées d’orangé par ici. Pour le fond, c’est pareil. On va pouvoir accentuer les touches de différentes couleurs, travailler les ombres sur les fruits ici. On va vraiment pouvoir maintenant construire petit à petit, pas à pas en rajoutant de plus en plus de détails et de matières.

C’est important de construire une ébauche de manière efficace et juste. J’entends par là avoir les bonnes teintes, avoir les bons rapports ombre et lumière parce que ce n’est pas par la suite qu’on améliore son dessin. C’est un peu le problème du « débutant », c’est qu’on a tendance à faire son dessin et à mettre son premier jet en se disant : ce n’est pas exactement juste mais ce n’est pas grave, je rattraperai par la suite. Ça c’est faux parce qu’on commence avec une erreur, on finit avec l’erreur. Donc c’est pour ça que c’est important de bien commencer. Et l’ébauche sert notamment à ça.

Ça c’est juste la première étape, c’est ça ?

C’est ça, c’est juste la première étape. L’œuvre n’est vraiment pas terminée.

Mais ça fait, excuse-moi, je t’interromps. Ça fait plus que suggérer le truc. C’est là-dessus que tu vas venir retravailler.

Oui. En fait, ça permet de poser globalement l’œuvre en fait. C’est très important de ne pas se tromper ni dans les lumières, ni dans les teintes parce que si on se trompe dès l’ébauche, on va superposer des mauvaises teintes. On va être dans l’erreur jusqu’au bout. Donc c’est pour ça que c’est important, un peu comme un repère en fait.

Mais ce n’est pas un repère qu’on met à côté, qu’on jette. Ce n’est pas un modèle ou une esquisse. C’est la première partie du travail. On est déjà dans l’œuvre.

Oui, ça fait partie intégrante de l’œuvre. Et c’est important de faire un jus plus ou moins transparent, en tout cas bien dilué, parce que justement c’est le propre de la peinture à l’huile, c’est que la lumière pénètre à travers toutes les couches. Ça se voit, tout se voit. Et même si ça ne se détaille pas, la profondeur de l’œuvre, elle va jusque-là.

Du coup, la première ébauche se voit à travers toutes les autres couches donc c’est important qu’elle soit juste.

Entendu, c’est très clair. A vous maintenant. Au travail.

Matériel utilisé dans cette vidéo :

- Huile ocre jaune
- Huile rouge de cadmium
- Huile terre díombre naturelle
- Huile noir d'ivoire
- Huile terre de sienne brulée
- Huile blanc de titane
- Huile jaune de cadmium foncé
- Huile bleu de cobalt
- Différents types de pinceaux
- Essence de térébenthine
- Médium à peindre

Cliquez sur chaque image pour l’agrandir afin de la visualiser ou l’imprimer.

Discipline Huile
Difficulté Initiation
Genre Les Bases Techniques
Durée de la Vidéo 12mn35

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